A Sinca Noua, une vieille coutume renait après avoir été interdite pour 50 ans par le régime communiste. Au Mardi gras, les jeunes célibataires célèbrent un cérémonial nocturne devenu déjà fameux.
?La roue en flammes? ou ?Les Cris sur le village? est une fête paysanne organisée par les jeunes pour se moquer des non mariées. L?élément central de la cérémonie nocturne célébrée à cheval entre l?hiver et le printemps est la roue en flammes.
Dumitru Flucus, le maire de Sinca Noua, dit que la coutume a gagné un caractère spectaculaire le long des années. ?Les gens ne se rappellent pas les origines de la coutume. Le Mardi gras les jeunes hommes se réunissent pour choisir la plus belle ou la plus riche fille du village. Si celle-ci refuse de se marier, le jeune dont le propos vient d?être rejeté monte sur la colline pour lancer la roue?.
Le symbole double
Deux éléments symboliques et rituels s?entrepénètrent dans cette coutume : la roue et le feu. La roue symbolise le cycles, les commencements, le renouveau, tout en étant un symbole solaire aussi. Le feu représente l?élément ardent, signifiant purification, illumination, passion, mais aussi destruction ? le feu punitif.
La fête du village
L?événement devient une véritable fête du village, mêlant la tradition mystérieuse et la fête paysanne. L?hôte choisi par les participants enveloppe la roue en paille et offre à tous de l?eau de vie. Les jeunes se lancent en danses traditionnelles, accompagnés par les ménétriers puis montent la colline pour lancer la roue en flammes.
Racines mystiques
La roue en flammes a des racines mystiques. Les flammes chassent les esprits malins, tandis que les gens crient et font un bruit assourdissant. Les cris, les claquements du fouet et le son des tambours ont un rôle purificateur, en chassant les mauvais esprits. La fête signe la fin de la période des mariages et ouvre le sentier purificateur du Carême.